Se libérer des injonctions de fin d’année
Créer un mois de décembre qui nous ressemble
Décembre est souvent présenté comme un mois de joie, de magie, de lumière.
Pourtant, derrière cette image idéale, beaucoup ressentent une pression immense : obligation de fêter Noël, de se montrer disponible pour sa famille, d’acheter des cadeaux, de sourire, d’être enthousiaste… même quand le cœur n’y est pas.
Et si, cette année, on s’autorisait à vivre les fêtes autrement, de manière plus juste pour soi ?
«Ce qui est important, ce n’est pas ce que l’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on a fait de nous.» — Simone de Beauvoir
Quand les fêtes deviennent obligations
Il existe de nombreuses raisons de ne pas se reconnaître dans l’esprit des fêtes. Peut-être que l’ambiance ne vous touche pas. Peut-être que votre famille n’a jamais été un lieu de sécurité, de joie ou de repos. Peut-être que le simple fait de préparer un repas ou d’offrir un cadeau représente un stress financier, émotionnel ou mental que vous ne pouvez pas assumer cette année.
Le plus difficile, ce n’est pas toujours de dire non. C’est de ne pas culpabiliser de dire non.
Les injonctions sociales sont puissantes. Elles nous poussent à nous conformer, même lorsque cela nous met en difficulté. On a parfois l’impression que ne pas participer fait de nous quelqu’un de distant, de froid, voire de « compliqué ». Pourtant, choisir ce qui est juste pour soi est un acte profondément sain.
Des pratiques comme la sophrologie ou la méditation peuvent être des outils puissants pour l’affirmation de soi.
Mieux se connaitre, mieux s’écouter, c’est être capable de poser clairement ses limites.
«La liberté n’est pas de tout faire, mais de pouvoir choisir.» — Albert Camus
S’autoriser des limites : sans culpabilité, sans justification
Dire non aux fêtes, ou les vivre différemment, ne fait pas de vous une mauvaise personne. Au contraire : cela signifie que vous prenez soin de vous, que vous reconnaissez vos besoins, que vous vous respectez. Et lorsque l’on se respecte soi-même, on peut ensuite être plus présent, plus authentique, plus ouvert aux autres.
Apprendre à poser des limites est un chemin. Cela demande parfois de rééduquer sa propre manière de penser. La sophrologie, la méditation ou le yin yoga sont des pratiques qui nous enseignent justement cela : se recentrer, écouter, ressentir, accueillir. Elles nous aident à distinguer ce qui vient de nous de ce qui vient des attentes extérieures.
« Être fidèle à soi-même, c’est déjà être bon avec les autres.»
— André Comte-Sponville
Créer ses propres traditions
Lorsque la famille n’est pas un refuge, ou lorsque l’on ne souhaite simplement pas vivre les fêtes de manière traditionnelle, il est tout à fait possible d’imaginer d’autres formes de célébration. C’est même parfois une bouffée d’oxygène. Le soin communautaire repose sur cette idée : se soutenir à travers des liens choisis, des gestes de solidarité, des temps partagés qui nous ressemblent.
Certaines personnes préfèrent passer Noël ou le Nouvel An entre ami·es, avec d’autres qui vivent la même réalité : des étudiants loin de chez eux, des personnes éloignées de leur famille, ou simplement des proches qui souhaitent une ambiance douce et sans pression. Ces moments construisent de véritables familles choisies, des espaces où l’on peut respirer et être soi.
D’autres choisissent de vivre cette période en se tournant vers la solidarité : offrir un peu de leur temps dans une association, participer à des maraudes, aider à distribuer des repas ou des vêtements chauds. Ce n’est pas une fuite, c’est une manière profondément humaine de se décentrer, d’être utile, de retrouver du sens. Beaucoup trouvent dans ces gestes une chaleur authentique, un sentiment d’appartenance plus fort que n’importe quel repas de fête imposé.
Peu importent les formes, l’essentiel est de comprendre qu’on a le droit de créer ses propres traditions, de s’entourer d’une communauté qui nous correspond, et d’honorer ses besoins au lieu de suivre un modèle qui ne nous convient pas.
«C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison! » — Coluche
Retrouver l’espace du choix
Les pratiques que j’enseigne ont toutes en commun de recréer ce petit espace intérieur où l’on peut respirer, se poser, se retrouver. Cet espace nous permet de sentir plus clairement : de quoi ai-je réellement besoin ? Qu’est-ce qui me fait du bien ? Qu’est-ce qui vient de moi ?
La sophrologie renforce la conscience du corps et aide à apaiser le mental, ce qui favorise l’écoute de ses limites.
La méditation offre un recul précieux pour observer ses émotions sans s’y perdre.
Le yin yoga, par sa lenteur et sa douceur, reconnecte au plaisir d’être présent à soi, sans exigence, sans performance.
Se donner la douceur d’un décembre plus lent, plus conscient, c’est se donner la force de mieux traverser cette période.
« Le bambou plie mais ne rompt pas. »
— Proverbe Chinois
Petit rituel méditatif pour clore l’année en douceur
Pour celles et ceux qui vivent les fêtes comme une période dense émotionnellement, un rituel d’ancrage peut devenir un allié précieux. Il ne nécessite rien d’autre que quelques minutes de présence.
Installez-vous dans un endroit calme, assis·e ou debout, et fermez doucement les yeux. Commencez par sentir le poids de votre corps : vos pieds en contact avec le sol, votre colonne qui s’allonge, vos épaules qui se relâchent.
Puis, en silence, laissez votre attention parcourir cinq éléments simples:
- ce que vous ressentez sous vos mains
- l’air sur votre visage,
- les sons proches ou lointains,
- les odeurs autour de vous
- et enfin le rythme naturel de votre respiration.
Ce retour aux sensations ramène immédiatement au présent et apaise la surcharge mentale. C’est une façon de dire : « Je suis ici, je respire, je me reconnecte à moi-même. » Quelques minutes suffisent pour retrouver un espace intérieur de calme, de clarté et de stabilité, même au cœur de l’agitation extérieure.
«Que le silence vous dise les secrets du monde.» — Rûmî
POINTS CLES DE L'ARTICLE & RESSOURCES
- J’ai le droit de vivre les fêtes à ma manière, sans culpabilité, sans me conformer à des traditions qui ne me ressemblent pas.
- Les liens choisis, la solidarité et le soin communautaire peuvent offrir une alternative chaleureuse et pleine de sens à cette période parfois difficile.
- Les pratiques de sophrologie, méditation et yin yoga aident à revenir à soi, à poser des limites sereinement et à créer un mois de décembre plus doux, plus conscient et profondément aligné avec ses besoins.
Si ces mots résonnent en vous, si vous ressentez ce besoin de ralentir, je vous accueille avec joie dans mes séances de yoga, de sophrologie et de méditation.
Des espaces simples, ouverts à toutes et à tous, où l’on apprend à écouter, à se déposer, à respirer ensemble.
Se choisir, c’est le plus beau cadeau de Noël !
