Novembre : ralentir, respirer, revenir à soi

Quand tout ralentit, apprendre à s’écouter à nouveau

Pendant longtemps, j’ai détesté l’automne.
Les jours qui raccourcissent, le froid qui s’installe, la lumière qui disparaît trop vite, la promesse des longs mois d’hiver et de replis… Tout cela me semblait lourd et mélancolique.

Puis, au fil des années et des pratiques : le yoga, la méditation, la sophrologie, quelque chose a changé.
J’ai appris à aimer cette période.
J’ai compris que ce ralentissement n’était pas un frein, mais un besoin profond, une nécessité, et même un plaisir.

Aujourd’hui, j’accueille l’automne avec joie, comme une invitation :
celle de créer de petits rituels de douceur.
Une séance de yin yoga à la lueur d’une bougie, une méditation enveloppée dans un plaid, un moment de respiration accompagné d’un thé chaud et d’un bon livre.
De longues balades dans la nature, en observant la lente transformation des couleurs, les feuilles qui tombent, la lumière dorée des fins d’après-midi…

C’est devenu une saison où je me permets de ralentir sans culpabilité, de revenir à moi, simplement.

«Quand on ralentit, on commence à entendre battre le cœur du monde.»  Fabrice Midal

Ralentir n’est pas céder, c’est s’honorer

En automne, la nature se retire doucement. Les arbres se délestent, les animaux se préparent au repos ou à l’hibernation.
Mais nous, souvent, nous résistons à cette invitation.
Nous avons appris à culpabiliser quand on ralentit, à croire qu’il faut toujours faire plus, produire, tenir.

Fatigue, stress, baisse d’énergie s’installent quand les jours raccourcissent. 

Pourtant, le repos n’est pas une faiblesse : c’est une force silencieuse.
C’est un acte d’écoute et de respect envers soi.

Quand on s’autorise à ralentir, à ne plus forcer, à écouter la fatigue sans la juger, on retrouve un rythme plus juste.

À l’image de la nature, notre corps a besoin de repos, de cycles, de lenteur.

Ralentir, c’est une forme de résistance douce : refuser l’épuisement, choisir la présence plutôt que la performance.

Dans mes pratiques, ralentir, c’est un acte de liberté.
C’est refuser le tempo imposé, pour retrouver celui du vivant, de son intériorité, de ses propres besoins.

«Se hâter, c’est manquer la vie.» Christian Bobin 

Lâcher la pression des injonctions

Même dans le domaine du bien-être, la performance s’est invitée.
Il faudrait méditer tous les jours, manger parfaitement, être positif·ve, pratiquer un yoga irréprochable.
Mais la vie n’est pas une quête de perfection.

Dans mes séances, je rappelle souvent : la pratique n’est pas là pour nous améliorer, mais pour nous libérer.
Certains jours, le corps a besoin de mouvement, d’autres de repos.
Certains jours, on respire profondément, d’autres on soupire, et c’est déjà bien.

L’automne nous enseigne cela : rien ne dure, tout se transforme.
Nos énergies aussi. Et c’est ce qui fait la beauté du vivant.

« Le bonheur, c’est de savoir s’arrêter au bord du chemin, de regarder une fleur et de respirer.» 
Thich Nhat Hanh 

Revenir à la simplicité

Face à la complexité du monde, on croit souvent qu’il faut des solutions élaborées pour aller mieux.
Mais parfois, le plus simple devient le plus essentiel :
respirer lentement, savourer une tasse de thé, écouter le vent, marcher sans but, s’accorder du silence.

En automne, la nature nous montre ce que signifie “laisser aller” : les feuilles tombent, les branches se délestent, la terre se prépare au repos.

C’est un moment parfait pour expérimenter la marche en pleine conscience, dans un parc, une rue calme ou une forêt si vous en avez l’occasion.
Marcher lentement, ressentir le contact du sol sous les pieds, le souffle qui accompagne le pas. Observer les couleurs, les odeurs, les sons.

À chaque respiration, imaginez déposer ce dont on n’a plus besoin : une tension, une attente, une inquiétude.
Laisser l’air frais d’automne aider à faire de la place à l’intérieur.

Cette simplicité du mouvement, cet accord avec le rythme du dehors, c’est déjà de la sophrologie, de la méditation, du yoga. C’est déjà une manière de se reconnecter à soi et au monde.

«Le silence est aux bruits ce que l’ombre est à la lumière, ou le sommeil à la veille : une autre face indispensable » — Christophe André

Honorer les cycles : la lumière intérieure de novembre

Novembre est un mois de passage.
Les jours raccourcissent, la lumière se retire, la nature se dépouille.
C’est une saison où tout ralentit, où la terre se prépare à accueillir le repos.

Dans beaucoup de traditions, ce moment est lié au souvenir et à la transformation.

En France, la Toussaint et le Jour des morts nous invitent à honorer nos ancêtres, à faire mémoire.
Ailleurs, comme au Mexique, le Día de los Muertos célèbre la continuité du lien entre vivants et disparus — un temps joyeux, coloré, vibrant.

Toutes ces traditions nous rappellent la même chose :
la fin n’est pas une rupture, mais une métamorphose.
Comme la nature, nous avons besoin de ces moments de dépouillement pour renaître, différemment, plus vrais, plus conscients.

«Travaillerons-nous toujours à nous procurer davantage, et non parfois à nous contenter de moins ?»
Henry David Thoreau 

Petit rituel pour accueillir le renouveau

Voici un rituel simple à vivre chez soi, sans préparation particulière :

  1. Allume une bougie.
    Prenez quelques instants pour respirer lentement et vous poser.
  2. Écrivez sur un papier ce que vous souhaitez laisser partir : une habitude, une peur, une pensée lourde.
  3. Lisez ces mots à voix basse, puis laissez la flamme transformer le papier avec douceur.
  4. Restez ensuite en silence. Observez la chaleur de la flamme, la sensation d’espace intérieur, ce qui vous traverse, sans jugement.

Ce n’est pas un adieu, mais une manière d’accueillir le renouveau.
Une méditation simple, humaine, qui nous relie au grand mouvement du vivant. Celui qui, chaque automne, nous apprend à laisser aller pour mieux recommencer.

«Que le silence vous dise les secrets du monde.» — Rûmî

POINTS CLES DE L'ARTICLE & RESSOURCES

 

  • Plutôt que de subir la fatigue et la lenteur, on pourrait les accueillir comme des signaux de sagesse.
  • Se laisser inspirer par la nature qui se met au repos, par la lumière plus douce, par les moments de calme.
  • Respirer un peu plus profondément.
    Et se dire que, parfois, ralentir, c’est déjà guérir.

Si ces mots résonnent en vous, si vous ressentez ce besoin de ralentir, je vous accueille avec joie dans mes séances de yoga, de sophrologie et de méditation.
Des espaces simples, ouverts à toutes et à tous, où l’on apprend à écouter, à se déposer, à respirer ensemble.

En novembre, plus que jamais, prenons le temps de nous accorder avec le rythme du vivant

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